Cette formation explore une approche issue des neurosciences et de la physique, axée sur le principe de l’énergie libre, une théorie contemporaine qui repense le fonctionnement du cerveau en termes de réduction de l’incertitude, pour redéfinir la psychopathologie et les diagnostics psychiatriques.
Nous verrons comment ce principe permet de conceptualiser la psychopathologie sous un nouvel éclairage, tout en demeurant cohérente avec les théories psychologiques classiques existantes. Plutôt que de considérer les diagnostics uniquement à travers la catégorisation des symptômes, cette approche met l’accent sur les processus sous-jacents, notamment l’intéroception (la perception des signaux internes du corps), l’intégration sensorielle et le développement de croyances internes (allant des souvenirs, aux schémas, à la personnalité).
Nous explorerons comment le processus de minimisation de l’incertitude est un mécanisme fondamental du fonctionnement cérébral, et en quoi son échec – influencé par des facteurs génétiques et environnementaux – conduit aux manifestations symptomatiques que nous classons sous diverses étiquettes diagnostiques. Le symptôme, plutôt que d’être éliminé, doit être compris comme une tentative du cerveau de structurer un monde extérieur menaçant (la croyance à cet effet).
Cette perspective ouvre la voie à une compréhension dynamique et intégrative des troubles mentaux, permettant d’entendre différemment les récits de vie des patients, d’interpréter leurs pensées et comportements au-delà des simples symptômes et mieux comprendre leurs prises de décisions et la résistance au traitement. Car là où le symptôme apparaît, il n’est souvent qu’une tentative de réduire l’incertitude.
Ce principe de l’énergie libre repose sur un modèle mathématique complexe permettant de simuler des patients possédant certaines caractéristiques et de prédire leur cheminement et leur résistance. Nous explorerons comment de telles simulations peuvent aider le clinicien dans sa compréhension de ses clients.